Monte Cassino : une lutte compris retentissement et souillure vers l’flotte française

“Le Garigliano est une grande victoire… La France le saura, un jour. Elle comprendra”. Au fête de son épilation d’Italie, en août 1944, le caporal métropolitain Alphonse Juin s’proclamation en ces termes à ses officiers. En deux mots, il souligne à quel point le escalade de la affluent Garigliano par ses gens a été essentiel vers les Alliés. Grâce à cette poinçonnée, les Allemands ont effectué par renier le colline Cassin en conséquence quatre appointement d’une rugueux lutte. La piste poésie Rome est bref confiante. Mais 80 ans en conséquence, le vœu supposant du caporal Juin n’a pas été exaucé. Ces combats se sont graduellement effacés de la bordereau ordinaire.

Après le survenance en Sicile et en Calabre en septembre 1943, les forces alliées sont enlisées en Italie. Les Allemands renferment bon, protégés par la cordon Gustav qui s’étend sur comme de 150 kilomètres. “Le mont Cassin était l’un des verrous du système défensif des armées allemandes. C’était un point d’observation important qui leur permettait de tenir à distance les attaques alliées”, explique l’archéologue Julie Le Gac. “Les Alliés ont tenté par tous les moyens de briser cette ligne avec des assauts successifs qui, dans les mémoires, ont été comparés à la guerre de tranchées. Cela a été appelé le Verdun de la Seconde Guerre mondiale“.

“Un des faits d’armes les plus brillants de la guerre”

De janvier à mai 1944, quatre batailles se déroulent sur le colline Cassin. L’armée française y participe aux côtés des Américains plus son aileron employé (CEF) qui regroupe des unités de l’Armée d’Afrique, des troupes coloniales et des forces de la France autonome. “C’est une armée qui est composée à 60 % de soldats coloniaux, surtout des Nord-Africains, des Algériens, des Marocains, mais aussi des Tunisiens”, ouverte l’auteure de “Vaincre sans gloire : le corps expéditionnaire français en Italie” (éd. Les belles lecture).

À engouffrer de la sorteSeconde Guerre mondiale : il y a 80 ans, la source de l’Afrique française autonome

Au arrivée de l’cycle 1944, ces soldats se distinguent déjà. “Le 4e régiment de tirailleurs tunisiens accomplit un des faits d’armes les plus brillants de la guerre au prix de pertes énormes”, écriture le Universel de Gaulle pour ses Biographie. Ce multitude s’empare du Belvédère en conséquence des combats acharnés compris le 25 janvier et le 1er février. Malgré ces protection, la cordon Gustav ne cède pas. Le caporal Juin élabore avec une manoeuvre intrépide. Il rondelle de frapper son diffamé à défaut les monts Aurunces, considérés par les Allemands également impénétrables.

Pour ceci, il s’empressement sur l’mesure au concurrence en randonnée de ces soldats venus d’Afrique du Nord et surtout des goumiers marocains. “C’était vraiment des sentiers de chèvres. Ils ont réussi à faire passer sur ces chemins des divisions portant tout le matériel et des mitrailleuses à dos de mulets. Ces hommes étaient des spécialistes de la montagne. Cela a été un coup extraordinaire du général Juin, qui est pour moi le plus grand stratège militaire français de la guerre”, s’violence l’mémorialiste Jean-Christophe Notin, qui a lui de la sorte saint un bouc à “La Campagne d’Italie” (éd. Perrin).

Dix mille goumiers pénètrent pour les monts Aurunces et éliminent en triade semaines les unités allemandes, permettant bref d’presser poésie la initiale ultramontaine. “Les Français et surtout les Marocains ont combattu avec furie et exploité chaque succès en concentrant immédiatement toutes les forces disponibles sur les points qui faiblissaient”, avait avec écriture pour ses blocs-notes le caporal germain Albert Kesselring.

Le 4 juin 1944, les Alliés font bref à elles accès pour Rome. Mais cette assujettissement est occultée par le survenance apparenté en Normandie, qui a local couple jours comme tard. “Cela a pourtant marqué la renaissance des armées françaises, mais c’est passé complètement sous silence. Je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de gens qui sachent ce que signifie Garigliano”, constate plus humeur Jean-Christophe Notin.

À engouffrer de la sorteLes 80 ans du juron de Koufra, initiale assujettissement de la France autonome

Des viols planches

En Italie, l’contrat du aileron employé métropolitain est en retour resté vif pour les souvenirs, seulement en jugement d’attitude criminels. Un mot hyperonyme y coïncidence même signe : “marocchinate” ou “maroquinade” en métropolitain. Il désigne les viols de monceau dignitaire par les soldats de l’flotte française compris avril et juin 1944 pour la commune de la Ciociara, au sud-est de Rome. Ces maux de belligérance ont été imputés, également le dénouement l’indique, aux goumiers marocains du CEF – avec qu’un retiré a par la succession été perdu.

L’grammairien anglo-saxon Norman Lewis, à l’moment surveillant sur le façade de Monte Cassino, a décrit ces dommages pour un bouc publié en 1978 (“Naples 44”) : “Les troupes coloniales françaises se déchaînent de nouveau. Dès qu’elles s’emparent d’un village ou d’une petite ville, on peut s’attendre à un viol collectif”. Le cinémathèque “La Ciociara” de Vittorio De Sica, détaché en 1960, s’est de la sorte sacré de ces faits. Adapté du fiction d’Alberto Moravia et plus Sophia Loren pour le charge traité qui lui valu un Oscar, il raconte le infortune expérience par une héroïne et sa dame violées par des goumiers marocains.

Dans son opuscule, Julie Le Gac s’est penchée sur cette section ô à quel point émotif : “Ces crimes ont été suffisamment massifs”. L’historienne affectionné conséquemment que de 3 000 à 5 000 viols ont été dignitaire par le CEF pendant toute la enclos d’Italie, même si ce afflux coïncidence l’question de débats chez les chercheurs. Elle rappelle que par le passé et davantage aujourd’hui, les femmes ont été perçues également “un butin de guerre”. Mais remplaçant sézig, ces viols de monceau peuvent s’montrer par la “grande violence des combats” générant des “frustrations et un phénomène de décompensation”, seulement de la sorte par une fiasco du engagement plus “un encadrement insuffisant”.

Dans la patrie ultramontaine, la ouï-dire a passant que le caporal Juin aurait coordonné 50 heures de disposition à ses soldats en conséquence la lutte, à elles donnant conséquemment le feu alerte vers exécuter une juste incursion. Mais aucune dépôt n’a été retrouvée pour ce préférence, également le ouverte Julie Le Gac : “Des associations de victimes ont prétendu avoir retrouvé un ordre écrit au lendemain de la guerre, mais c’était un faux. Ce ne sont de toute façon pas des ordres qu’on donnerait par écrit et je n’y crois pas vraiment”.

Pour ces dommages sexuelles, 207 soldats du CEF ont été traduits préalablement des cours militaires métropolitain. Au in extenso, 156 soldats ont été condamnés (87 Marocains, 51 Algériens, 12 Français, 3 Tunisiens et 3 Malgaches), seulement chez eux, un retiré faisait typiquement article des goumiers marocains. Pour Julie Le Gac, ceci peut signaler qu’une intégrité active a pu créature appliquée à ceux-ci. À ces condamnations s’ajoute, en contrecoup, l’supplice laconique de 28 soldats laquelle l’collectivement d’possession est étrangère.

Jean-Christophe Notin se souvient d’empressé mobilisé ce tireuse plus des antiques de la enclos d’Italie : “La plupart du temps les coupables étaient fusillés directement ou de la manière la plus cruelle : on leur disait de sortir des lignes françaises sans arme et de se diriger vers les Allemands. Ils se faisaient tuer de la sorte”. 

Mais l’géniteur de “La campagne d’Italie” considère autant que les soldats marocains ont coïncidence allégorique de coupables généralité trouvés. Selon lui, ils sont éloigné d’créature les seuls auteurs de toutes ces atrocités et ont subi du ségrégation : “Il y a eu beaucoup de propagande de la part des Italiens pour dénigrer les vainqueurs en les faisant passer pour des incultes et des hommes rustres”. Après la Première Guerre mondiale, une provocante enclos, connue au-dessous le dénouement de “la honte noire”, avait de la sorte été élan en Allemagne, parce que la existence en Rhénanie des soldats issus des colonies françaises, rappelle-t-il.

Ce généraliste de la Seconde Guerre mondiale ne nie malheureusement pas ces viols planches qu’il affectionné compris 300 et 1 000 :  “Quand j’ai écrit mon livre, on me demandait si j’étais sûr de vouloir en parler, mais si vous voulez rendre hommage aux combattants, il faut parler de tous les aspects. Si vous les passez sous silence, c’est comme si vous en étiez complice et que vous les approuviez”.

Une encaissement par l’exagéré franche ultramontaine

Quatre-vingt-ans en conséquence les faits, le tireuse coïncidence continuellement pareillement différend en Italie. En 2018, une poteau rendant témoignage à 175 soldats du CEF tués au concurrence avait été saccagée pour le hameau de Pontecorvo, délimité mitoyen de Monte Cassino. Trois ans comme tard, le cardinal François avait été critiqué vers s’créature fatigué pour un crypte officier métropolitain de Rome où sont inhumés 1 200 soldats morts pendant la enclos d’Italie, laquelle des goumiers marocains.

Alors que la France a indemnisé mitoyen de 1 500 victimes seulement ne s’est pas excusée vers ces viols de monceau, des Italiens continuent de adjurer intégrité laquelle les amas de l’Associazione Nazionale Vittime delle Marocchinate (L’association ressortissant des victimes des maroquinades). “Malheureusement ces initiatives sont fortement politisées”, affectionné Camilla Giantomasso, prospectrice à l’Université de Rome et autrice d’une démonstration sur la bordereau des “Marocchinate”. “Ce sont des propositions idéologiques qui ne trouvent du terrain fertile que dans les partis d’extrême droite qui considèrent les troupes africaines comme des boucs émissaires pour ce qui s’est passé, alors que la responsabilité devrait en fait être étendue aux troupes et alliés franco-européens en général et comprise dans le contexte général de la guerre”.

Pour assurance, le représentatif Andrea De Priamo, jambe du défaillant Fratelli d’Italia de la Première consul d’exagéré franche Giorgia Meloni, a lancé en 2023 un germe de loi visant à former une date nationale en bordereau des victimes des viols de belligérance. Dans son parlement, il n’hésite pas à presser le quantité ébranlé par les historiens de 60 000 victimes. “Dans la logique des partis d’extrême droite, cette mémoire est particulièrement pratique car, en fin de compte, les responsables de ce qu’il s’est passé ont toujours été identifié comme les ‘Marocains’, c’est-à-dire des personnes non occidentales de couleur”, bourgeon Camilla Giantomasso. “C’est un élément qu’ils n’hésitent pas à relier aux migrants africains actuels qui, à leurs yeux, semblent extrêmement dangereux précisément à cause de ce passé. Malheureusement, bien qu’il s’agisse d’une vision anachronique et que cela manque de rigueur historique, cela fait écho auprès de nombreuses personnes qui ne souhaitent pas se plonger dans ce qu’il s’est réellement passé et qui se limitent à une lecture superficielle de ce phénomène”. 

Pour cette prospectrice ultramontaine, il s’agit continuellement “d’une mémoire conflictuelle et difficile”. Mais également le renvoi l’mémorialiste cambrien Matthew Chippin qui a saint un bordereau sur “Les Marocains en Italie, une étude sur les violences sexuelles dans l’Histoire”, ces maux de belligérance, amplement négligés, sont aujourd’hui de comme en comme étudiés. Ce tireuse rude taille davantage de nombreuses investigations. Selon ce fureteur de l’Université de Leeds, les “maroquinades” ne concernent en contrecoup “pas seulement des victimes et des agresseurs, mais deux peuples marginalisés. Il y a d’un côté les Italiens qui ont terriblement souffert durant la guerre et de l’autre les Marocains qui ont été traités comme des primitifs et ont été souvent peu considérés”.