Plusieurs ministres d’Emmanuel Macron ont retrouvé des fonctions dans le public après leur départ du gouvernement. D’autres ont choisi de partir dans le privé. Ou encore de quitter la vie politique.
Appelez-le président Jean Castex. L’ancien Premier ministre a été nommé mercredi président de la RATP, la régie des transports urbains de la région parisienne. Jean Castex avait quitté le pouvoir le 16 mai dernier, remplacé par Elisabeth Borne à Matignon. Au cœur de l’été, il avait été nommé à la présidence de l’Agence de financement des infrastructures.
Avant Jean Castex, ses anciens ministres ont retrouvé d’autres fonctions et choisi des voix différentes dans le public, en politique ou dans le privé. Il y a aussi ceux qui ont quitté la politique.
Tour d’horizon des emplois retrouvés sans avoir eu besoin de traverser la rue.
Ceux qui ont trouvé un poste dans le public
Jean-Michel Blanquer est redevenu enseignant. Il dispense des cours de droit à l’université Paris-Panthéon-Assas où sa nomination a fait polémique au début de l’été suite à sa défaite aux élections législatives dans le Loiret. Il y a quelques jours, le Figaro a écrit que Jean-Michel Blanquer pourrait être nommé à la tête du château de Versailles. Jean-Michel Blanquer a démenti auprès du Point.
Brigitte Bourguignon, éphémère ministre de la Santé, avait dû quitter ses fonctions après sa défaite aux élections législatives dans le Pas-de-Calais. Elle a été nommée à la rentrée à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur décision du gouvernement “sans autre condition que d’âge”, précise l’IGAS.
Emmanuelle Wargon, l’ancienne ministre du Logement, dirige la Commission de régulation de l’énergie (CRE), l’autorité indépendante chargée de garantir le bon fonctionnement des marchés français de l’énergie. La gauche avait tenté de bloquer cette nomination sans réussir à atteindre les 3/5e des suffrages exprimés. Emmanuel Macron a nommé Emmanuelle Wargon par décret.
Jacqueline Gourault, l’ancienne ministre de la Cohésion des Territoires, siège au Conseil constitutionnel. La droite avait critiqué cette nomination car l’ex-sénatrice n’est ni juriste, ni publiciste. Le Sénat a voté contre cette nomination proposée par Emmanuel Macron, l’Assemblée Nationale l’a validée en février dernier.
Agnès Buzyn, l’ancienne ministre de la Santé, est aujourd’hui conseillère maître à la Cour des comptes. Avant d’occuper le ministère de la Santé, cette hématologue de profession avait dirigé l’Institut national du cancer. Agnès Buzyn a été mise en examen en 2021 pour sa gestion de l’épidémie de Covid-19
Ceux qui ont trouvé un poste dans le privé
Julien Denormandie, ancien ministre de l’Agriculture, a rejoint la start-up Sweep, qui aide des entreprises à réduire leurs émissions carbone. Il occupe la fonction de chief officer depuis le 5 septembre.
L’ancien ministre des Transports Jean-Baptiste Djebarri est devenu président du conseil d’administration du constructeur automobile Hopium. Hopium est le premier constructeur français de véhicules haut de gamme propulsés à l’hydrogène.
Roselyne Bachelot, l’ancienne ministre de la Culture, n’a pas retrouvé un poste de pharmacienne, son métier d’origine. Elle a choisi l’audiovisuel en réintégrant l’équipe de l’émission “Les grosses têtes” avec Laurent Ruquier sur RTL. Elle est dans le même temps chroniqueuse sur BFMTV en fin de journée.
Mounir Mahjoubi, ex-secrétaire d’État au Numérique dans le premier quinquennat Macron, s’est lancé dans l’entreprenariat numérique, sans davantage de précisions. Il avait choisi de ne pas se représenter aux élections législatives en juin dernier.
Celui qui est devenu consultant
Cédric O, ancien secrétaire d’Etat au Numérique, va conseiller l’Agence spatiale européenne. Il a intégré à la rentrée un groupe de treize anciens responsables gouvernementaux européens et de chercheurs qui ont pour mission de fournir une évaluation “indépendante et objective” de l’exploration européenne et de ses objectifs. Sa mission, “non rémunéré”, prendra fin en janvier 2023.
Ceux qui sont redevenus hommes/femmes politiques
C’est le cas de Barbara Pompili, ex-ministre de la Transition écologique, qui est députée de la Somme, de Joël Giraud, ex-ministre de la Cohésion des Territoires, actuel député des Hautes-Alpes ou de Damien Abad, bref ministre des Solidarités et député de l’Ain. C’est aussi le cas de Jean-Baptiste Lemoyne, ancien ministre délégué au Tourisme, qui a retrouvé son poste de sénateur. De son côté, l’ex-ministre de la Transition écologique Amélie de Montchalin est conseillère régionale d’Ile-de-France. Son nom a circulé cet été pour un poste d’ambassadrice, selon Marianne.
Ceux qui ont quitté la vie publique
De nombreux anciens ministres du gouvernement de Jean Castex ont choisi de quitter la vie publique, de s’investir dans la vie associative ou de retrouver une vie de famille malmenée par le pouvoir en attendant de trouver de nouvelles fonctions.
- Florence Parly, ministre des Armées
- Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires Etrangères
- Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur
- Adrien Taquet, chargé de l’Enfance et des Familles
- Annick Girardin, ministre des Outre-mer
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