La présidente du Comité de Rugby du Gers, Laetitia Pachoud, revient pour La Dépêche du Midi sur la démission de Bernard Laporte et ses répercussions.
Quel est votre regard sur la démission de Bernard Laporte de son poste de président de la Fédération de Rugby Française ?
C’est un moment particulier. Bernard Laporte a fait le choix du rugby et de l’institution. Il a entendu ce qu’ont dit les clubs. Je trouve ça très courageux. Le courage de se sacrifier pour son sport c’est montrer qu’on est un homme de conviction et c’est ce qu’il a fait. C’est une très belle leçon.
Ce départ semblait inéluctable…
Le rugby français était remuant ces derniers temps, c’est vrai. Bernard Laporte et son équipe ont fait le choix de l’apaisement et de remettre le rugby au cœur des débats. À l’instant T, cette solution est celle qui paraissait la plus adéquate.
La ministre des Sports souhaitait que ce comité directeur démissionne également…
Elle a des souhaits personnels qui, selon moi, ne collent pas à sa position de ministre. Elle a répété ce matin que c’était seulement des recommandations. Mais les statuts ont été appliqués conformément au règlement en vigueur.
De quoi a besoin le rugby français ?
De tranquillité, surtout ! Le XV de France a besoin de préparer dans des conditions optimales son prochain Tournoi des VI Nations et surtout la Coupe du monde. Il faut respecter une certaine temporalité. Des élections, il y en aura en 2024. Chaque chose en son temps. Désormais, il faut placer le XV de France dans les meilleures conditions possibles pour préparer cet évènement qui peut-être les portera sur le toit du monde. Alors que chacun ravale sa fierté et que tout le monde se mettre à travailler et fasse en sorte que les Bleus soient notre plus belle victoire en septembre prochain.