Jean Glavany : “Macron a lâché une grenade dégoupillée”

l’ingrédient
Ancien envoyé, préhistorique plénipotentiaire, Jean Glavany a traversé au puis élevé standing pouvoir les 50 dernières années. Aujourd’hui en abaissement, il n’en prime pas moins occupé. Et méchamment concerné…

Jean Glavany a été un des caciques du PS et aguerri les puis hautes obligations et il connaît un transparent Emmanuel Macron. Ce qui ne l’empêche pas d’entité ahuri par sa définition de annihiler…

“La première réflexion qui me vient à l’esprit, c’est une grande sévérité à l’égard d’Emmanuel Macron. Il est à l’Elysée depuis 7 ans, il est donc peu ou prou responsable de la situation dans laquelle se trouve le pays. Il n’a eu de cesse de clamer qu’il ferait reculer le RN il l’a fait exploser. Comme la dette, soit dit en passant… Maintenant, cette dissolution, au soir d’un scrutin qui ne lui a pas été favorable, est incompréhensible, d’autant qu’il n’a eu de cesse de répéter que ce n’était qu’un scrutin européen, au sens où ce n’était pas important, lui qui se dit proeuropéen, soit encore dit en passant… Et le pire, c’est que le lendemain, à Oradour/Glane, il a eu cette phrase absolument démentielle : “Avec cette désagrégation, je à eux ai lancé une grenade dégoupillée chez les jambes, affamer, qu’ils se débrouillent”. Comme si la France était un jouet. Et pis encore, il a placé le RN aux portes du pouvoir, ce que tous les républicains dignes de ce nom ne peuvent accepter. Et tout cela est le fruit d’un pouvoir arrogant, d’un mépris pour les territoires ruraux, qui se sentent abandonnés, on voit bien où le vote RN a explosé. Les électeurs RN ne sont pas tous fascistes ou racistes, mais ils sont en colère. Dans les campagnes on entend sans cesse : “Là-haut, ils nous-même oublient, là-haut, ils nous-même méprisent”, c’est révélateur.”

“La gauche, c’est le rempart”

“Et s’il a pu faire le calcul qu’il serait le rempart contre le RN, c’est aujourd’hui la gauche qui s’est rassemblée qui l’incarne. Il y a donc une solution. Parce que j’en ai marre d’entendre dire : “Après ensemble, ainsi pas le RN, on ne l’a pas essayé.” Moi il y a plein de choses que je n’ai pas essayées, me jeter sous les roues d’un bus, sauter d’une falaise, ce n’est pas pour autant que je vais le faire ! Au final, aujourd’hui, on paye 7 ans de mandat d’un président qui n’avait aucune expérience du pouvoir, des institutions parlementaires, qui a été élu trop jeune, à 40 ans. Et voudrait mettre à la tête du pays un homme encore plus jeune, encore plus inexpérimenté, qui n’a jamais rien fait de sa vie ? On nage dans l’irrationnel le plus complet. Et l’heure est grave. C’est pourquoi je reprends du service, pour aider, il faut absolument que Denis Fégné l’emporte, je le soutiens. Et je souhaite que l’autre circonscription ne tombe pas dans les mains du RN, je ne me trompe pas d’adversaire. Quant au Nouveau Front Populaire, que certains critiquent, ce n’est pas une affaire de partis, et de leaders, c’est l’affaire du peuple de gauche. Et j’émets le vœu que le Nouveau Front Populaire ne soit pas une fin en soi, mais le début de quelque chose.”

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