MHSC : résultats, effectif, supporters, gouvernance… à Montpellier, c’est l’état d’urgence

Classé à la 15e place en Ligue 1, après les deux défaites devant Nice (6-1) et Nantes (0-3) dans le contexte qu’on connaît, le club héraultais est en crise.

Crise sportive

Rien ne va plus au bout d’une semaine noire. L’élimination en Coupe de France à Pau (2-1), la débâcle à Nice (6-1) mercredi, et l’humiliation (0-3) dimanche à la Mosson devant Nantes, adversaire direct au maintien, noircissent un peu plus la saison et l’année désastreuses. L’échec en Coupe a cassé le fragile élan initié par le tandem Pitau-Mendy, visiblement impuissant pour redresser la barre. Pire, ils font moins bien que leur prédécesseur : Olivier Dall’Oglio.

Depuis sa remontée en Ligue 1 en 2009, Montpellier n’a connu qu’une fois une telle première moitié de saison : en 2013-14. Il compte le même nombre de points (17 points), deux de mieux que le premier relégable : Brest.

La défaite devant Nantes pointe la responsabilité des deux cadres : Mamadou Sakho et Wahbi Khazri. Le premier, qui suppléait Maxime Estève blessé, est coupable sur les deux ultimes buts nantais, le second a fait basculer le match sur une expulsion précoce (42e), peu conforme à son expérience.

La faillite de Montpellier se reflète dans un constat simple. Avec les neuf buts encaissés en deux rencontres, il possède l’une des pires défenses de Ligue 1 (40 buts). Le mal est nulle part ailleurs.

Crise de gouvernance

À l’été 2021, Montpellier se sépare de Der Zakarian (2017-21), toujours placé dans la première moitié de L1, et mise sur Dall’Oglio. La greffe ne prend pas alors qu’Andy Delort, promu capitaine, force la porte de sortie et abandonne le président Laurent Nicollin pour un transfert à Nice.

Montpellier ne réussit pas à réparer l’échec de Dall’Oglio, démis de ses fonctions en octobre, mais souffre aussi d’un recrutement raté depuis deux étés. Ni Sakho, ex-international, ni le Brésilien Thuler, n’ont répondu à l’attente pour assumer l’héritage des fidèles Hilton et Congré.

Germain, arrivé de l’OM, a été vite repoussé sur le banc. Les autres recrues (Gioacchini, Barès, Leroy) n’ont pas pesé..

Au cours du dernier été, les dirigeants montpelliérains n’ont pas résolu leurs soucis défensifs dans l’axe (Jullien), ni sur les côtés (Sacko, Maouassa, Sainte-Luce). Les renforts offensifs Nordin et Khazri n’ont pas fait oublier Mollet et Delort…

Crise de l’environnement

Dimanche, les Ultras de la Butte, excédés par les mauvais résultats, ont parasité la rencontre. Après un quart d’heure de grève, et un retour en tribunes, ils ont provoqué l’interruption du match par les jets de fumigènes et bombes sur la pelouse.

Ils se sont attiré les foudres de la Ministre des sports Amélie Ouéda-Castéra à la suite de leurs banderoles au caractère homophobe (voir ci-contre). Et font l’objet d’une enquête.

Hostiles jusque-là à Dall’Oglio, remplacé par un homme du sérail : Pitau, ils manifestent désormais leur dépit à l’égard du MHSC. Et dessinent autant une fracture avec l’équipe qu’avec le club.

Maintenant, on fait quoi ?

En janvier 2016, après la démission de Rolland Courbis, Montpellier avait nommé à la hâte le duo Baills-Martini pour gérer la succession du futur Rennais. Avant de confier le maintien à Frédéric Hantz. Doit-il aujourd’hui revoir la solution interne bricolée autour du duo Pitau-Mendy ? Les candidats ne manquent pas, les noms circulent en coulisses. Parallèlement, il réfléchit à l’apport de deux ou trois recrues. Et espère faire les bons choix, dans l’urgence.

Comments are closed.